Bon j'écris en petit car j'ai beaucoup hésité avant de mettre ce post...surtout je n'ai pas envie que l'on me plaigne, je vais trés bien et je pars du principe qu'il y a plus à plaindre que moi ! mais aujourd'hui j'ai ecrit ce texte et voilà...Aujourd'hui je pense à toi...Je ne suis pas triste, un peu émûe peut-être, ma douleur est bien différente aujourd'hui, je ne sais pas trop comment la définir, c'est peut-être de la nostalgie entourée de beaucoup d'émotions, je ne sais pas vraiment en fait, et puis qu'elle importance d'ailleurs. Une chose est sûre c'est toi qui m'a fait devenir ce que je suis maintenant, en fait non, le jour de ta mort j'ai su vraiment qui je ne voulais pas être. C'est étrange comme si tu me montrais "le chemin" (rassurez-vous je suis à jeûn)...et je ne sais pas si j'ai trouvé le "chemin" mais au moins j'ai l'impression que je m'en donne les moyens. Très vite j'ai su voir autour de moi ce qui vallait vraiment le coup ! Pour déplomber l'ambiance je peux dire que c'est un peu comme si j'avais mis ce jour là une bonne paire de lunette ! J'ai su rapidement m'approcher des "bons" et fuir les "mauvais", essayer d'éviter le superficiel(pas toujours facile) pour aller à l'essentiel(facile à dire Arlette!!)...Tu m'as donné une force inimaginable alors que ton départ aurait pu me faire basculer(mais non ce n'est pas mon genre!), tu m'as fait encore plus aimer la vie (même si au début j'avoue avoir souvent regardé vers le Haut en disant "mais qu'est ce que tu fouttais, tu n'as pas le droit). Parfois j'essaie d'imaginer quelle tête tu aurais, si tu avais 4 ans aujourd'hui, je suis barge. C'est trop dur tu étais si petit. Mais une chose est sûre j'aurais adoré te faire éclater de rire, t'apprendre à marcher comme tes frères et soeur....enfin... La mort n'est rien,je suis seulement passé, dans la pièce à côté.Je suis moi. Vous êtes vous.Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.N'employez pas un ton différent,ne prenez pas un air solennel ou triste.Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.Priez, souriez,pensez à moi,priez pour moi.Que mon nom soit prononcé à la maisoncomme il l'a toujours été,sans emphase d'aucune sorte,sans une trace d'ombre.La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.Le fil n'est pas coupé.Pourquoi serais-je hors de vos pensées,simplement parce que je suis hors de votre vue ?Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.Canon Henry Scott-Holland (1847-1918), traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort 1910
Quelquefois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin